samedi 14 mai 2011

L'importance du portage dans la création de lien


« L’essentiel du portage à retenir dans le cadre de l’adoption est la création du lien. […]
Beaucoup trop de parents sous-estiment la blessure primitive de l’enfant adopté. S’il y a
adoption, il y a eu abandon. Séparé de sa mère de naissance, ensuite des repères
institutionnels dans lesquels il a pu trouver la force de survivre, l’enfant est en grande
souffrance, désarmé, profondément choqué. La greffe doit prendre et pour qu’elle prenne, il faut lui donner le terreau nécessaire. Il faut du temps, de l’amour et surtout beaucoup de
patience. Il est parfois très difficile pour les parents de vivre les premiers jours ou mois avec un enfant adopté. Une filiation adoptive n’est pas une filiation biologique. Les parents sont dans des conditions difficiles, loin de tout, loin des leurs, dans un environnement rarement optimal pour l’accueil d’un enfant. En trois minutes, on leur met un enfant dans les bras, celui-ci n’est pas souvent dans des conditions d’hygiène comparables aux nôtres (odeur, poux, gale), parfois malade. […] Un enfant adopté a besoin de régresser, de reculer pour consolider ses assises. Il a besoin de revivre avec les parents adoptants les étapes perdues. Il a besoin de ressentir la chaleur et l’intimité pour découvrir un état de bien-être. Ces gestes de maternage et paternage sont des gestes constructeurs qui stimulent les parties les plus instinctives et primitives du cerveau. Il est prouvé que le fait de répondre à ces besoins apaisera les blessures. Le portage permet à l’enfant de se sentir en confiance dans un maternage primaire et favorise le contact visuel, regard essentiel dans la construction de la dyade. Cela reste parfois difficile pour certains parents de se lancer dans le portage. L’adoption arrive souvent après une multitude d’échecs et de deuils douloureux. Les mamans manquent de confiance en elles, ont envie de se fondre dans la “masse” et, comme toutes, rêvent de la poussette qu’elles vont enfin pouvoir utiliser ! »
Ces enfants ont avant tout besoin d’être portés enveloppés, face à leur parent, comme des nouveau-nés, même s’ils ont un ou deux ans et qu’ils peuvent déjà marcher au moment où a lieu la rencontre, afin que naisse le lien qui donne goût à la vie à ces enfants déracinés.
L’attachement peut naître dans le regard que le parent pose sur son enfant, quel que soit cet enfant. Ce regard fait partie des besoins essentiels à l’épanouissement de l’enfant : besoin de se voir dans le regard de ses parents.

Portage et adoption
Extrait du livre « Peau à peau, technique et pratique du portage », d’Ingrid van den Peereboom.

mercredi 11 mai 2011

Enfin !!!!

Cela fait 3 jours que je soûle la responsable de crèche pour avoir la date du jugement d'abandon de mon fils et hamdoulillah, mon acharnement a payé, j'ai réussi à avoir la date ou plutôt plusieurs dates. En gros, voilà le calendrier qu'elle m'a donnée, le 18 mai c'est le jour du jugement, le 24 mai le jour de la moudawala et le 27 mai le jour où mon avocat pourra récupérer l'acte d'abandon et se n'est qu'à partir du lundi 30 mai  (les demandes de kafala ne se font que les lundi) qu'il pourra faire la demande de kafala auprès du tribunal.
K., je pense que l'on est liée par le destin et qu'on se retrouvera très certainement à Tanger inchallah avec nos bébés.
J'ai eu des nouvelles de mon père qui me dit qu'il a réussi à avoir un extrait de mon casier judiciaire, après que l'administration marocaine l'ai fait balader d'une ville à l'autre (à cause des histoires de provinces et de chefs- lieux), il a aussi était chercher celui de mon mari, arrivée par DHL et qui l'attendait à la poste centrale de Tanger. Il va enfin pouvoir remettre le dossier complet à mon très cher avocat ce soir même.
De notre côté, il va falloir que l'on s'organise très sérieusement, je dois encore acheter quelques petites choses pour Marwan, des médicaments de base, de la crème pour les rougeurs (je sais qu'il en a pas mal le pauvre chou),  rajouter quelques vêtements, des produits d'hygiène et une écharpe de portage (j'ai pas envie de m'encombrer avec une poussette au bled). 

Il faut aussi que l'on commence à préparer les 2 dossiers pour la demande de visa.
Je suis impatiente de réserver mes billets d'avion.
 Pour la demande de congé d'adoption, je n'ai toujours pas de nouvelles, se sera peut-être pour la fin de semaine.

samedi 7 mai 2011

En cours...

J'ai appelé mon papa hier soir, il a rencontré notre avocat qui ne lui a pas dit grand chose de nouveau d'ailleurs concernant le jugement d'abandon de mon fils mais il lui a tout de même assuré qu'il faisait le maximum pour faire avancer les choses (l'acte d'abandon doit faire le passe-passe entre le tribunal d'instance et le tribunal de la famille). De mon côté je commence sérieusement à m'impatienter, moralement je suis épuisée et au bord de la déprime. Je dois rappeler aujourd'hui pour savoir si mon papa a récupéré le casier judiciaire de mon mari qui devait arrivée par DHL de Oujda, pour le mien il va falloir qu'il se déplace carrement dans le village où je suis née à environ 600 km de Tanger.



















Entre temps j'ai aussi appelé la crèche pour avoir des nouvelles de Marwan, on m'a dit qu'il avait la varicelle, mon pauvre petit ange, j'étais triste de ne pas pouvoir être à ces côtés.






mardi 3 mai 2011

Envoi du dossier kafala

ça y est, mon papa vient de prendre l'avion, (je prie Allah qu'il fasse bon voyage), on a envoyé avec lui tous les documents exigés pour la kafala et une tonne d'espoirs.

mardi 26 avril 2011

Dossier kafala complet

Hamdoulillah, on a enfin terminé de constituer le dossier de kafala, on a rassemblé tous les documents en 4 exemplaires à chaque fois.
- les actes de naissances
- les casiers judiciaires
- les photocopies de passeport
- les photocopies des cartes d'identité marocaine et française
- Les extraits de casier judiciaire français
(les casiers judiciaire marocain sont à retirer dans nos villes natale, j'ai fait une procuration à mon papa pour aller me le retirer et celui de mon mari, va lui être directement envoyé de Oujda par son beau-frère).
- Le bail de location
- La feuille d'imposition sur le revenues
- 3 dernières fiches de salaire
- Justificatif d'adresse
- Acte de mariage
- la demande de kafala
- 5 photos d'identité chacun
- Certificat médical
- Attestation d'employeur

dimanche 24 avril 2011

Fin de l'affichage

C'est aujourd'hui qu'a lieu la fin de l'affichage mais notre avocat nous a dit qu'il fallait tout de même attendre environ 2 semaines pour avoir l'acte d'abandon définitif, le temps que le document repasse en jugement.
Le soucis c'est qu'on ne peut toujours pas s'organiser pour prendre mes vacances, l'avocat nous 'a dit d'attendre qu'il ait le jugement d'abandon final et qu'il ait fait la demande de kafala au tribunal, ça nous permettra de ne pas perdre trop de temps une fois sur place.
Au boulot je bataille un peu pour avoir droit au congé d'adoption, pas facile du tout, comme la kafala n'est pas reconnue comme une adoption, ça coince au niveau des droits de la sécurité sociale. Mais je pense qu'en y travaillant bien je devrais peut-être y arriver, d'autant plus que la plupart des fonctionnaires d'autres villes, que je connais, y on eu droit.

vendredi 8 avril 2011

8 mois....


Votre bébé différencie le visage de ses parents des autres visages, et différencie ses parents des autres personnes. Il prend alors conscience qu’ils peuvent le quitter…ce qui augmente ses craintes et ses colères. Il aimerait avoir ses parents en permanence à ses côtés. Le fameux doudou devient le substitut affectif de ses parents et l’objet transitionnel lorsqu’ils ne sont pas avec lui. L’enfant ressentirait cette séparation comme un abandon de sa mère, qui représente tout pour lui. Tout ce qui est nouveau fait peur au bébé : nouveau visage, nouveau décor…
- Il utilise ses jouets pour provoquer le bruit.
- Il sourit spontanément et recherche la présence de sa mère, veut être prit dans les bars.
- Il peut s’asseoir de lui-même sans aide. Il se tourne et se retourne ; Il rampe à plat ventre. Ses mains devenues plus agiles lui servent de plus en plus à explorer le monde extérieur. Il aime de plus en plus le bruit.
- il frappe les cubes l’un contre l’autre, les passes d’une main çà l’autre. Il lâche volontairement son jouet. Si on lui cache, il l’oublie.
Il a besoin de câliner. Il est à l’âge de la « crise anxieuse ». sa physiologie exprime l’inquiétude. Son besoin d’affection est intense. Il revendique jalousement la présence de sa mère.
- Il est capable de colère pour obtenir ou de refuser quelque chose.
- Il est intrigué par les personnes étrangères et peut leur manifester de l’antipathie.
- Il dit pa… ma…, commence à redoubler les syllabes ans vouloir pour autant appeler son père ou sa mère.

vendredi 1 avril 2011

Préparation du dossier kafala

On commence tout juste à constituer le dossier pour la demande de kafala, ils demande tellement de papiers et en plus, il faut toujours qu'il soit daté de moins de 3 mois, au moment de leurs remise au tribunal, on doit donc jongler un peu avec les dates. C'est parti pour les demandes d'extrait de casier judiciaire:
https://www.cjn.justice.gouv.fr/cjn/b3/eje20 et les actes de naissance: https://pastel.diplomatie.gouv.fr/Dali/index2.html, (vive le net).

Cette après-midi, avec mon mari on est allé chercher le premier siège auto de Marwan, un Britax avec position allongé, esthétiquement il est plutôt joli et niveau sécurité il est très bien.
Il y a une poussette qui me plaisait bien mais j'hésite un peu, je sais pas si j'en aurais vraiment l'utilité (peut-être pour les longues balades), pour moi, il n'y a rien de mieux que les écharpes de portage, pas encombrants, économiques et quel plaisir d'avoir son bébé tout contre soi. 


lundi 28 mars 2011

Allaiter un orphelin : Nadia, 31 ans, témoigne

Interview réalisée par Emilie-Nourra, fondatrice et responsable du blog Mamans musulmanes et rédactrice sur Al-Kanz.org

Lorsqu’un couple s’unit par le mariage, le cours normal des choses est de fonder une famille. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’un mariage musulman. Si avoir des enfants semble facile pour certains, d’autres sont confrontés à l’épreuve de la stérilité, à l’impossibilité de procréer. Pour fonder cette famille tant désirée reste l’adoption. Or en islam l’adoption n’existe pas à proprement parler. La kafala est une forme d’adoption qui n’est pas appréhendée de la même manière que dans le droit français. Elle conserve obligatoirement les liens de filiation, les parents adoptifs devenant en réalité les tuteurs de l’orphelin. Les tuteurs décident de nourrir, de vêtir, d’éduquer et d’aimer l’enfant comme s’il s’agissait du leur. Cet acte est des plus méritoires dans la religion musulmane.
Afin de créer un lien de filiation réel, l’enfant recueilli pourra être allaité par la tutrice légale, qui deviendra ainsi sa mère de lait. Comment allaiter un enfant lorsqu’on est stérile me direz-vous ? Eh bien, c’est tout à fait possible. Nadia, 31 ans, évoque avec nous son expérience de mère adoptive et allaitante. Elle retrace son parcours à la fois pour la kafala mais aussi ce qui lui a permis d’allaiter son petit garçon.
Emilie-Nourra : Vous êtes la maman d’un petit garçon adopté sous le régime de la kafala. Pouvez-vous nous décrire comment cela s’est passé pour vous?
Nadia : ll y a environ un an et demi, mon mari et moi nous nous sommes lancés dans une procédure d’adoption. Pour cela, nous avons commencé par passer l’agrément français délivré par le conseil général, qui dure environ neuf mois durant lesquels nous passons des entretiens psychologiques avec un psychiatre et des assistantes sociales. Suite à cela, un avis est rendu en commission. Durant cette période, j’ai beaucoup réfléchi au côté islamique, notamment pour que cet enfant que j’allais adopter soit un mahram pour moi, que je ne sois pas obligée de me porter le voile en sa présnce dès qu’il aurait atteint sa maturité. J’ai pensé en premier lieu au fait que ma sœur pourrait devenir sa mère de lait, si je ne trouvais pas d’autre solution. Mais je voulais absolument devenir plus qu’une simple tante de lait pour cet enfant. Je voulais que ce soit mon fils de lait à moi. J’ai commencé à faire des recherches pour voir si effectivement il y avait des lien entre stérilité et allaitement et si l’allaitement était forcément lié à l’appareil génital féminin, ce que bon nombre de personnes pensent d’ailleurs. A ma plus grande joie, j’ai découvert que non (vive Internet !), car les deux hormones qui sont responsables de la lactation, prolactine et ocytocine, ne sont pas liées à la grossesse ni à l’accouchement. Elles sont en réalité produites par la glande pituitaire et non par les ovaires. Ainsi, la production de la prolactine, l’hormone qui produit le lait, et de l’ocytocine, l’hormone qui libère le lait, peut être générée par la stimulation du mamelon.

A se stade je n’y croyais pas encore vraiment, jusqu’à tomber sur un article qui à changé ma vie et sur lequel je reviens très souvent ,car je le trouve très enrichissant. Il s’intitule : Droit de l’enfant abandonné à la parenté et aux liens familiaux.
Mon seul souci était que je ne savais pas encore comment j’allais m’y prendre pour stimuler ma lactation et là encore j’ai découvert la méthode du Dr Jack Newman. Ce médecin recourt à deux procédés pour stimuler la lactation, le procédé long et le procédé court. J’ai choisi le procédé court, car je ne savais pas à quel moment arriverait l’enfant. Je voulais absolument être prête à temps et ne pas perdre de temps. Le procédé court consiste en la prise de dompéridone, un médicament généralement prescrit contre les nausées, mais qui à pour seul effet secondaire de provoquer une hausse de la prolactine, et la prise de galactogènes naturel (fénugrec, levure de bière, tisane de galéga, graine de nigelle, malt…) tout en stimulant les seins avec un tire-lait électrique. Pour cela cinq à huit séances de tire-lait par jour d’une durée de dix à quinze minutes sont nécessaires, si l’on veut de vrais résultats. C’est vrai que c’est assez contraignant, mais quand on pense au bonheur d’allaiter son enfant on oublie cet aspect-là. J’ai réussi à avoir des résultats en deux semaines. Au début, je savais que je n’arrivais à récolter que quelques gouttes de lait, mais au fur et à mesure ces gouttes se sont transformées en un millilitre, puis deux puis trois… jusqu’à atteindre environs 140 ml par jour. Ce n’est pas autant qu’une femme qui vient d’accoucher, mais j’ai quand même réussi à créer des réserves mises au congélateur. L’avantage du lait maternel est qu’il se conserve très bien al-hamduli-Llah. J’ai commencé à stimuler ma lactation environ trois mois avant la fin de mon agrément français.
Quand j’ai enfin eu le sésame du conseil général, j’ai contacté l’orphelinat « la crèche de Tanger » au Maroc et j’y ai déposé un dossier pour une kafala. J’ai été mise sur liste d’attente et deux mois plus tard, c’est-à-dire en septembre 2010, j’ai reçu le coup de fil tant attendu qui m’annonçait qu’un petit garçon m’attendait et là tout s’est bousculé dans ma tête. J’ai pris un billet d’avion pour octobre.
Emilie-Nourra : Comment s’est déroulé l’allaitement ? A quelles difficultés avez-vous été confrontée ?
Nadia :
Quand on m’a présenté mon fils, je suis revenue à la réalité, les moments précédents n’étaient qu’imaginaires pour moi, je m’imaginais tout, mon futur enfant, la rencontre… puis le choc ! C’est d’ailleurs un peu comme à l’accouchement, ce minuscule être que l’on vous met dans les bras, c’est assez impressionnant subHana-Llah. La rencontre tant attendue est arrivée et finalement je n’ai rien vécu de si surprenant, je n’ai pas ressenti grand-chose bizarrement.

Quand j’ai rencontrée mon fils, j’étais avec une de mes tantes du Maroc, mon mari ne pouvant pas se déplacer à cause de son travail. Ma tante expliqua à la responsable de la crèche que je comptais allaiter mon fils. Celle-ci était assez surprise que ce soit possible alors que je n’avais pas eu de bébé. Et là, elle me dit de monter dans une pièce tranquille pour allaiter mon fils. J’étais prise de court. Je suis donc montée avec mon fils et je lui ai donné sa première tétée au sein. SubHana-Llah, il a pris le sein comme s’il l’avait toujours fait. C’était magique. A ce moment précis, je me suis dis : « C’est mon fils ce petit bout ». J’ai ressenti une foule d’émotions, c’est indescriptible. J’étais bien, mon fils collé à moi, serein. Cela me procurait une immense sensation de bien-être. Les jours suivants, je venais le voir avec un biberon plein de lait maternelle à chaque fois. S’agissant des difficultés, je n’en ai pas rencontré particulièrement durant l’allaitement, le seul regret étant peut-être de ne pas pouvoir allaiter mon fils à uniquement au sein mais c’est déjà bien subHana-Llah.
Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas encore récupéré mon fils à cause des grèves dans les tribunaux du Maroc qui ont longuement retardé le début de la procédure de kafala, mais al-Hamdu-liLlah normalement il devrait me rejoindre en juillet in cha’a-Llah. En attendant, je continue à lui rendre visite. Je suis allée le voir fin février, il à bien grandi ma cha’a-Llah. Il a eu sept mois aujourd’hui et il vient de commencer la diversification alimentaire. Je lui ai encore donné mon lait, mais au bout de trois biberons il n’en voulait plus. J’ai tout essayé mais même lorsque le lait était mélangé au cérélac, il le reconnaissait et le recrachait. Je pense qu’il s’est habitué au lait de l’orphelinat. J’étais assez déçue. J’ai tout de même fait des réserves dans le congélateur, j’essaierai de le convaincre une fois qu’il sera à la maison in cha’a-Llah. En attendant je vais prendre mon mal en patience.
Comme la procédure de kafala à pris beaucoup de retard, je ne sais pas si je vais réussir à tenir le coup et de continuer à stimuler ma lactation durant encore cinq mois. Cela dit, le plus important c’est qu’il ait eu ses cinq tétées al-Hamdu-liLlah et que, grâce à ces quelques tétées, un lien particulier s’est créé entre mon fils et moi, un lien ineffaçable. Je suis à présent sa mère de lait et personne ne pourra jamais le nier. Allah fait bien les choses. Je pense aussi que le fait d’avoir allaité notre enfant adopté facilitera la communication plus tard, surtout lorsqu’il s’agira de lui raconter son histoire et de pouvoir le rassurer.
Emilie-Nourra : Que conseilleriez-vous aux femmes qui souhaiteraient se lancer dans cette belle aventure?
Nadia :
Je conseille fortement à toutes les soeurs qui décident d’adopter de ne pas hésiter à faire profiter leur futur enfant de tous les bienfaits qu’offre le lait maternel, aussi bien physiologiques que psychologiques. Il est nécessaire qu’elles fassent preuve d’une grande motivation, qu’elles s’entourent des bonnes personnes : celles qui les encourageront durant leur parcours, qui s’avère parfois difficile moralement mais qui n’est rien comparé au bonheur que cela procure. Le plus important : invoquer Allah pour qu’il mette Sa Baraka dans l’allaitement et que ce lait maternel devienne abondant.

***
Merci infiniment à Oum Marwan pour cet entretien, pour l’espoir qu’il fera naitre j’en suis sûre dans le cœur de ces femmes qui ne peuvent mettre au monde leur enfant, pour prouver aussi qu’on peut allaiter un orphelin même si cela semble impossible. Rien ne l’est si ce n’est par la volonté d’Allah.

mardi 8 mars 2011

7 mois

Marwan vient d'avoir 7 mois déjà, le temps passe tellement vite, mais en même temps j'ai l'impression que les démarches durent depuis une décennie. J'ai appelé la crèche pour avoir des nouvelles de mon fils, il paraît qu'il se porte très bien (hamdoulillah).
Il reste encore un mois et demi avant la fin de l'affichage.
J'ai plus en plus de mal à supporter son absence, heureusement qu'on a la famille et les amies qui nous soutiennes moralement dans cette aventure, merci à eux et aussi à toutes mes amies, elles aussi maman de coeur.

jeudi 3 mars 2011

Poème sur l'adoption

Il était une fois deux femmes
Qui ne s'étaient jamais rencontrées.
L'une dont tu ne te souviens pas,
L'autre que tu appelles "maman".
Deux vies différentes
Dans l'accomplissement d'une seule, la tienne.
L'une fut ta bonne étoile,
L'autre est ton soleil.
La première te donna la vie,
La seconde t'apprit comment la vivre.
La première créa en toi le besoin d'amour,
La seconde fut là pour le combler.
L'une te donna tes racines,
L'autre t'offrit son nom.
La première te transmit ses dons,
La seconde te proposa un but.
L'une fit naître en toi l'émotion,
L'autre calma tes angoisses.
L'une reçut ton premier sourire,
L'autre sécha tes larmes.
L'une t'offrit en adoption,
C'est tout ce qu'elle pouvait faire pour toi.
L'autre pria pour avoir un enfant,
Et Dieu la mena vers toi.
Et maintenant quand en pleurant
Tu me poses l'éternelle question :
Héritage naturel ou éducation,
De qui suis-je le fruit ?
Ni de l'un ni de l'autre, mon enfant,
Tout simplement de deux formes différentes de l'Amour
 

lundi 28 février 2011

Retour difficile

Je pense que je n'ai jamais autant pleuré que ce jour là, laisser mon fils à la crèche et retourner en France fut un supplice. Les nurses ont étaient très compatissante, elles m'ont assurées qu'elles prendraient bien soin de lui en mon absence. Malgré tout j'ai une boule au ventre et la gorge serré, il va me falloir du temps pour me réhabituer à son absence.
Une fois de plus, il va me falloir faire preuve de beaucoup patience.

mardi 22 février 2011

Sevrage précoce

Toutes les belles choses ont une fin et nourrir mon fils avec mon propre lait était un réel plaisir pour moi et ce malgré le temps passé à le tirer et malgré la fatigue que je ressentais, ça reste la plus belle chose que j'ai pu faire pour mon fils. Après seulement 3 jours, mon fils à décrété, à mon grand regret, que le lait maternel ça ne l'intéressait plus et qu'il préférait de loin son lait en poudre habituel avec une bonne dose de cérélac.
J'ai même essayé la ruse, j'ai ajouté quelques cuillères de cérélac pour masquer un peu le goût mais ça n'a pas marché (c'est qu'il est pas bête mon fils).
Tant pis pour cette fois, mais j'ai tout de même crée un stock de lait maternel dans dans le congélateur, j'essaierais de le convaincre une fois à la maison. 
Devant le refus catégorique de mon fils de boire mon lait, j'ai arrêté de stimuler ma lactation et tous les galactogènes qui vont avec. La bonne nouvelle, c'est que dorénavant je ne sentirais plus le bouc à cause des litres de fénugrec que j'ingurgitais.

dimanche 20 février 2011

Les jours suivant...

Quelle joie d'avoir revu mon petit ange. Qu'est-ce qu'il a changé, c'est fou ce que ça pousse vite à cet âge là. J'ai repris mes petites habitudes avec lui, sauf que les biberons de lait de 12h ont laissés place au biberon de soupe et au petit suisse, et oui, ça fait déjà un petit moment que son alimentation est diversifié.
 Il a tout de même encore un peu de mal à manger avec la cuillère, on s'est bien amusés avec les pots de yaourt.
Je lui donnais mon lait au goûté vers 15h, il s'en régale toujours autant d'ailleurs, pourvu que ça dure.
A présent il a 6 mois et demi et il est beaucoup plus éveillé. Il adore les jeux de doigts, les petites comptines et il a pas eu de mal a adopter la marionnette que je lui ai offert.
http://www.0-5ans.com/menu_Comptines_Jeux-de-doigts.html

samedi 19 février 2011

2ème voyage

L'heure du départ approche, ma valise est prête depuis hier soir, comme à mon habitude j'ai pris le stricte minimum, pas la peine de s'encombrer pour 1 semaine, surtout qu'il a fallu laisser de la place pour le sac contenant les bouteilles de lait et mon tire-lait manuel. J'ai quand même pensé à lui prendre un petit doudou.
On est arrivé à Tanger vers 19 heures, le voyage s'est plutôt bien passé (hamdoulillah), mais une chose est sûre, je ne m'habituerais jamais au stresse en avion.
Je suis toute excité à l'idée d'aller voir mon fils après ces 5 mois de séparation.

mardi 8 février 2011

Encore des nouvelles photos...

Merci K. pour toutes les nouvelles photos et vidéo de Marwan que tu m'a envoyé, elle sont vraiment réussi, je vais pouvoir les rajouter à son album de photos souvenir.
Machallah, il à bien grandit mon loulou. Ces photos et vidéo m'ont fait beaucoup de bien au moral.




L'album de l'adoption

J'ai enfin reçu l'album de l'adoption que j'avais commandé il y a environ une semaine. Il est magnifique, on va pouvoir y coller pleins de photos de notre petit ange. Il est vraiment bien fait cet album, avec une trame pour nous guider dans la reconstitution de notre histoire jusqu'à la rencontre avec notre fils et ensuite tous les grands moment de la vie de bébé. Je le conseil à tous les adoptants, c'est un très bon support qui permettra de raconter plus aisement l'hitoire de notre rencontre à notre enfant.

jeudi 3 février 2011

Lactation induite 3

J-15 avant le départ. Il faut que je stimule ma lactation au maximum, j'ai envie d'encore faire profiter mon fils de tous les bienfaits du lait maternel. Je fais environ 6 à 7 séances de tire-lait par jour, c'est très épuisant, je me dis même que j'arrêterais sûrement en revenant du Maroc. J'aurais voulu l'allaiter beaucoup plus longtemps mais malheureusement avec les grèves qui ont tout retardés, je crains de ne perdre de ma motivation d'ici à son arrivée, logiquement prévue pour juillet (inchallah).
Pour ne pas trop être embêté, à tirer mon lait, pendant mon séjour à Tanger, j'ai acheté des petites bouteilles en verre vide, en pharmacie, dans lesquelle je vais congeler mon lait.  J'ai acheté 10 bouteilles de 100 ml, c'est le maximum que l'on peut emporter en bagage à main et j'ai aussi acheté un sac isotherme pour évité que les bouteilles ne se décongéle durant le voyage

Attention : la congélation des bouteilles en verre est délicate, ne jamais remplir le récipient à ras-bord, il faut laisser environ 1 cm et ne pas fermer la bouteille avant sa congélation totale.  (des bouteilles en plastique max 100 ml feront aussi l'affaire).




Fin des grèves dans les tribunaux du Maroc (youpiiiii!!!!!)

lundi 24 janvier 2011

Début de l'affichage


Enfin une bonne nouvelle, l'affichage à était fait aujourd'hui (hamdoulillah). C'est reparti pour 3 mois d'attente supplémentaire. J'ai vraiment besoin de me changer les idées en allant voir mon fils. Mon mari s'est chargé de m'acheter les billets, malheureusement il ne pourra pas faire parti du voyage une fois de plus (impératif professionnelle). Mais cette fois-ci je n'irais pas seule, une partie de ma famille et surtout ma maman seront du voyage aussi, j'ai hâte qu'ils rencontre Marwan.
J'ai fait connaissance avec une fille, sur un forum, qui est aussi en cours d'adoption et le comble c'est que son fils est dans la même pouponnière que le mien, il s'appelle H. et il a 4 mois, je lui ai promis de lui envoyer des photos de son fils, une fois revenue du Maroc.

mardi 18 janvier 2011

Mauvaise nouvelle

Eh oui, comme le parcours de la kafala n'est pas un long fleuve tranquille, j'ai eu une bien mauvaise nouvelle ce matin en appelant mon très cher avocat. L'affichage qui devait commencer en octobre et se terminer en janvier n'a toujours pas débuté.
J'en ai pleuré les larmes de mon corps. Comment ont-il pu nous faire ça, c'est inhumain de leur part et bien sûre on n'a eu aucune nouvelles avant. La raison invoqué c'est les grèves dans les tribunaux 3 jours par semaines, les greffiers ne travail plus que les lundis et vendredis et le soucis, c'est que les jugements d'abandon ne se font que les mercredis, résultat toutes les procédures d'affichage sont bloqués et les dossiers se cumulent.
Apparemment ça fait déjà 1 an qu'ils sont en grève et la directrice n'a même pas prit la peine de nous le signaler, pour qu'on puisse prendre en compte se délai et ne pas se faire de fausse joie.
Mon avocat à promis de faire son possible pour débloquer la situation de notre dossier. On attends de ses nouvelles avec impatience.

mercredi 12 janvier 2011

Les soldes



Aujourd'hui, je me suis lâché, ma carte bleu et devenue verte, il y a même une partie des chiffres qui se sont effacés, monsieur a tout de même ronchonné un peu ( pourtant j'avais bien préparé le terrain).
Mais pour une fois, c'est pas pour moi que je les faisait, mais plutôt pour notre fils et c'était d'autant plus appréciable.
Pour la taille, comme je ne sais pas à quel 
moment il arrivera, j'ai préféré viser large pour les habits, j'ai donc pris essentiellement de 18 mois.